On vous en parlait la semaine dernière, on le pressentait mais on n’osait pas trop y croire: depuis la venue à deux reprise de la Route du Sud (2003 et 2006) au Port de Balès on se doutait que la Grande Boucle finirait bien par l’emprunter. En effet cette course professionnelle sous la direction de Francis Auriac constitue depuis bien longtemps un véritable laboratoire d’essai pour le Tour de France en découvrant et en validant de nouveaux parcours. C’est la Route du Sud  qui a « découvert » la montée au plateau de Beille l’année du retour de Lance Armstrong en 1999, ou plus récemment qui a conduit les coureurs en haut du Pla de Béret.
En juin dernier,  la présence en personne de Christian Prudhomme sur cette épreuve -il succède à Jean-Marie Leblanc à la direction du Tour- était de bonne augure. Il a pu se rendre compte « in situ » de la beauté du lieu mais aussi de la qualité de l’organisation de cette course, de la compétence des personnes qui oeuvrent à sa bonne marche, en particulier la mobilisation des nombreux bénévoles.
La décision n’a pas traîné: jeudi dernier sur le coup de midi, la nouvelle es tombée depuis le Palais de Congrès de Paris. Le Tour de France inaugurera le Port de Balès le lundi 23 juillet 2007 lors de la 15ème étape. Le peloton partira ce jour là de Foix pour rejoindre Loudenvielle après196 km en grimpant le col de Port, le Portet d’Aspet, le Menté,  puis la côte de Siradan pour rejoindre Mauléon-Barousse avant d’affronter le Port de Balès puis le Peyresourde. Cette étape inédite a déjà fait réagir de nombreux coureurs comme Stéphane Augé qui déclare dans « l’équipe »:  « Cette année le Tour est encore plus dur. Je connais bien les Pyrénées et le port de Balès est terrible… » ou bien Alexandre Vinokourov qui  juge l’étape « compliquée et peut-être décisive ».  Certainement, car située en fin de tour (Paris sera  à 4 jours de course…) juste après le plateau de Beille et avant la dernière arrivée au sommet à Gourette, ce « chantier » sera propice aux vrais grimpeurs.
Et le vieux Tourmalet légende du Tour délaissé cette année peut dormir tranquille: son petit frère Pyrénéen le Balès se charge de présenter l’addition.  Il a tout pour devenir un « grand » et rentrer lui aussi dans l’histoire du Tour de France.
                                                                                                                        P.Ba.