Nous avions déjà eu la chance de rencontrer Tristan en mars dernier sur ce même site du Gîte Rioucastanet tenu par Nelly et Guy (ses parents) lors du concert des Bankal Crew, groupe hip swing artisanal au sein duquel il évoluait. Ils nous avaient déjà bien régalés de leurs rythmes déglingués, avec leur swing manouche mâtiné de hip hop. Tristan est revenu mais en solo cette fois samedi 16 décembre présenter son nouveau disque pour un concert privé devant ses amis commingeois. L’occasion de faire le point sur l’évolution de sa carrière musicale.

Un CD fabrication maison...

« J’ai présenté cette maquette lors des présélections pour « Le Printemps de Bourges » jeudi dernier et ça s’est plutôt bien passé, en tout cas de bons contacts se sont faits… »

« Maintenant j’aimerais bien tourner tout ça. Sur Toulouse depuis juin j’ai fait une dizaine de concerts dans des bars , en septembre un festival à Luz. J’ai pas mal de dates qui arrivent: la semaine prochaine je me produit pour l’anniversaire du bar « le petit London » à Toulouse , le 21 je serais au « cri de la mouette » avec « Human Player » un autre groupe qui fait des boucles , puis au théâtre du Grand Rond, au festival de snow-board à Luz, puis à la médiathèque de Toulouse au festival Amérique latine. Beaucoup de choses s’emboîtent et mon plus grand souhait est d’arriver à me consacrer entièrement à la musique pour affiner mes créations. En bossant c’est dur pour le moment je suis encore livreur en vélo…. »

Souhaitons à Tristan qu’il puisse enfin poser et oublier son vélo comme il le fait en ouverture de son spectacle et vivre de son hip hop artisanal qui promènera un peu de notre comminges.

Son disque n’est pas (encore) dans les bacs des magasins. Pour vous le procurer le contact est 06 85 08 33 25.

Pierre Barat.

Le samedi 9 décembre 2006 avait une saveur particulière pour les organisateurs des « Rendez-Vous d’Automne »: un goût d’événement.

Cette dernière soirée de la saison voyait la venue du groupe « Mes Souliers Sont Rouges », une « pointure » (sans jeux de mots) sur la scène musicale française. Pour l’occasion était investit le Parc des Expositions du Comminges transformé pour un soir en « Zénith commingeois » selon les termes de Michel Auberdiac, vice président de la Communauté des Communes du Saint-Gaudinois lors de son discours de bienvenue.

Et le terme n’est pas galvaudé tant on a pu mesurer combien l’effort réalisé cette année concernant la capacité d’accueil du public et des artistes rendait ce lieu en accord parfait avec l’événement.

Côté scène tout d’abord, où l’accueil des cinq musiciens et de la technique - imposante dans ce cas - (éclairages, son…) a été maîtrisé grâce un accès facile pour la logistique, un grand espace scénique en adéquation, des loges confortables, un espace presse.

Côté salle ensuite, qui a vu la capacité d’accueil des spectateurs quasiment doublée par rapport à l’an passé (les « Rendez-Vous » avaient programmé sur ce même site Dirty Linen) et ce grâce à l’installation de gradins. Sans oublier les espaces handicapés, les toilettes, et une zone de rencontre conviviale (ça c’est le « plus » commingeois) où, à la fin du spectacle, les spectateurs qui le désirent peuvent boire un coup, discuter, se rencontrer et rencontrer les artistes en dédicaces.

Autre point fort d’envergure: le parking aménagé et vaste.

Et la bonne surprise, la cerise sur le gâteau, c’est la qualité acoustique de la salle plus que correcte comme ont pu en juger les 900 spectateurs présents. N’oublions pas qu’à l’origine ce Parc des Expos devait être une grande surface commerciale…

Un sentiment d’examen réussi donc pour la « Communauté », les membres de l’Office du Tourisme, les bénévoles et les partenaires des « Rendez-Vous » et particulièrement les services technique du Parc des Expos parfaitement rôdés qui ont fait preuve encore une fois de leur professionnalisme.

Grâce à une promotion bien menée, ce spectacle des « Souliers » annonçait plus de 600 réservations avant même l’ouverture des portes. Le public commingeois très demandeur de ce genre de spectacles a répondu présent, mais aussi des spectateurs qui, sur la notoriété des artistes invités, sont venus de plus loin dans le grand Sud-Ouest. En laissant traîner les oreilles après le spectacle ces fans des « Souliers » n’ont pas regretté!.

Grâce à ce savoir faire, le Comminges, historiquement « coincé »  entre les Zénith de Pau et de Toulouse, sorte de parent pauvre trop souvent dédaigné par les programmateurs artistiques d’évènements musicaux de cette ampleur -drainant cette jauge du milliers de spectateurs - a clairement prouvé qu’il faudra désormais compter avec lui. Désormais le Comminges possède son Zénith… à dimension humaine.

P.Ba.